D’Ecorce et d’écume. Collaboration Goossens x Camille Brasselet avec le 19M dans le cadre du Prix Picto de la Mode 2022

Présentation

La dotation le19M de la Photographie des Métiers d’Art identifie une écriture à même de développer des propositions créatives originales autour des Métiers d’Art de la Mode : démarche esthétique, univers personnel et sensibilité détermineront le lauréat qui collaborera avec l’une des maisons résidentes du 19M, site pensé et conçu par la Maison CHANEL, dédié à la création et à la transmission des Métiers d’Art de la Mode.

La dotation comprend une commande photographique d’une valeur de 5000 € réalisée pour le compte de la Galerie du 19M, en collaboration avec l’une des maisons résidentes du 19M, la possibilité d’intégrer les collections publiques du Palais Galliera et une dotation de 500€ avec le soutien de la Saif.

LAURÉAT 2024 : TAMIBÉ BOURDANNÉ

DOTATION LE19M DE LA PHOTOGRAPHIE DES MÉTIERS D’ART – PRIX PICTO DE LA MODE

Tamibé Bourdanné est un photographe basé à Londres. Originaire du Tchad, du Niger et du Nigeria, mais né et élevé en Côte d’Ivoire. Son travail tourne autour des lieux, des environnements et des personnes. Photographe documentaire et spontané dans l’âme, il aime montrer le monde sous différents angles, principalement d’un point de vue ethnographique. Il voit qu’il y a tant de beauté en Afrique et s’engage à la révéler au monde à travers son approche délicate et précise de la narration. Au cœur de sa pratique se trouve sa manière d’interpréter l’interaction entre l’espace, les formes et les tons, afin de former une image.

Synthetic Dreams © Tamibé Bourdanné

LAURÉAT 2023 : SOLIOU LIGALI

DOTATION LE19M DE LA PHOTOGRAPHIE DES MÉTIERS D’ART – PRIX PICTO DE LA MODE

Soliou Ligali est portraitiste. il a grandi entre le Bénin et la France et puise son inspiration dans sa culture hybride. Son langage visuel se nourrit de son héritage Yoruba, de son éducation artistique française et de la rencontre avec ses pairs. Ses références vont de Mes références sont multiples mais au vu des séries que je présente ici, je citerais Martin Muckasi et Roy DeCarava. Les thèmes centraux de son travail sont de l’ordre de la vie (le rapport aux autres et aux choses), de la mort (le rapport au deuil) et de l’intime.

Scènes de nuits © Soliou Ligali

LAURÉATE 2022 : CAMILLE BRASSELET

DOTATION LE19M DE LA PHOTOGRAPHIE DES MÉTIERS D’ART – PRIX PICTO DE LA MODE

Camille Brasselet est une photographe de 25 ans d’origine rouennaise. Après l’Ecole des Beaux Arts de Saint-Brieuc en 2015 où elle expérimente la peinture, le dessin, le modelage et surtout la photographie, elle s’installe à Lyon pour suivre des études de photographie. Après des expositions en France, en Italie et en Russie, elle fait partie en 2020 des trois lauréats du Fotofever Prize mettant en avant le travail de la jeune photographie contemporaine et figure parmi les finalistes du Prix HSBC pour la photographie. Elle réalise en 2021 son premier livre The Sound of Silence aux Editions Bessard. Son travail navigue autour du corps et du personnage, mêlant à la fois références picturales ainsi qu’une certaine forme d’étrangeté.

© Camille Brasselet

D’écorce et d’écume, 2023
Série de cinq photographies avec orfèvrerie de Camille Brasselet avec la Maison Goossens

Camille Brasselet revient sur sa collaboration avec la maison Goossens dans le cadre de la dotation le19M de la Photographie des Métiers d’Art du Prix Picto de la Photographie de Mode 2022.

La photographe tend à faire entrer en corrélation le tirage de la photographie avec l’étain de l’orfèvrerie, pour créer des « sculptures corporelles ». Ces créations hybrides célèbrent ainsi le geste de l’artisan, qui donne vie à une matière inerte : des strass deviennent des cailloux dans la roche, des fils d’étain se déploient comme des branches de blés, du métal s’accroche à la peau, comme une mèche de cheveux humide, en sortie de bain. Les interventions de Goossens et l’aspect sculptural et épidermique de la série photographique deviennent ainsi une forme de « métamorphose » du corps en sculpture, d’écorce et d’écume.

LAURÉAT 2021 : LAURENT POLEO-GARNIER

DOTATION LE19M DE LA PHOTOGRAPHIE DES MÉTIERS D’ART – PRIX PICTO DE LA MODE

Né à Paris en 1995, Laurent Poleo-Garnier démarre ses études par une école de communication visuelle avant de se diriger vers les arts plastiques. Il vit et travaille à Berlin aujourd’hui où il y explore différents modes d’expression tels que la vidéo, la danse et le portrait photographique, qui deviendra son sujet de prédilection. Rencontrés au détour de clubs, magasins ou rues, ses modèles, à l’attitude nonchalante, expriment la dualité de Berlin, entre force et fragilité.

© Laurent Poleo Garnier

Les brodeuses de la Maison Lesage par Laurent Poleo-Garnier

Lauréat de la dotation le19M de la Photographie des Métiers d’Art du Prix Picto de la Photographie de Mode 2021, Laurent Poleo-Garnier a choisi de travailler avec trois brodeuses de la Maison Lesage afin de comprendre leurs parcours et la relation qu’elles vivent avec leur pratique.

En même temps qu’il réalisait leurs portraits, le photographe a recueilli leurs témoignages, écouté leurs récits, émaillés de moments forts et personnels. Une écoute et des conversations que le photographe a retranscrit sous la forme de foisonnants dessins à broder, comme autant de morceaux de vie immortalisés dans ces images qui révèlent les secrets et les vocations des brodeuses. Le dessin et la photographie opèrent ici comme les révélateurs des vies des artisans, une manière de conter l’envers d’un décor, avant que les fils ne soient définitivement assemblés.

LAURÉATE 2020 : LUCIE KHAHOUTIAN

DOTATION LE19M DE LA PHOTOGRAPHIE DES MÉTIERS D’ART – PRIX PICTO DE LA MODE

Lucie Khahoutian est une artiste visuelle dont la pratique mélange collage, photographie, et installation. Elle est lauréate des prix Emerging Talents (Rome, Italie), Spotlight Award (Dublin, Ireland), Fotografia Europea (Regio Emilia, Italie), Krakow PhotoMonth (Cracovie, Pologne), et finaliste des prix The New Vanguard (New-York, USA), Les Voies Off (Arles, France), Cosmos Award (Arles, France), Festival de Mode et de Photographie de Hyères (Hyères, France), Résidence BMW (Paris, France), Images Vevey (Vevey, Suisse).
Son travail est régulièrement exposé dans des foires, galleries et institutions telles que Unseen, MACRO, Aperture Gallery, Red Hook Labs, Milan Photo Vogue, le 104, Fondazione Sozzani, entre autres.
Et fait partie des collections départementales d’art contemporain, Saint Denis, France, Villa Noailles, Hyère, France, Musée de la Photographie et du Multimédia, Tbilisi, Géorgie Elle est membre du collectif Live Wild et actuellement basée en France.

© Lucie Khahoutian

La route de la soie traverse aussi l’Arménie par Lucie Khahoutian en collaboration avec l’atelier Montex

La pratique de Lucie Khahoutian, née en 1990 en Arménie, mêle collage, photographie et installation. Sa démarche consiste à faire s’entrechoquer l’imagerie traditionnelle caucasienne avec les codes esthétiques ultra-contemporains. Ses images de femmes et d’hommes drapés dans des costumes folkloriques et mis en scène dans des situations de la vie quotidienne, interrogent les notions d’identité, d’origine et de culture, et créent une discussion entre l’Arménie et la France, l’Orient et l’Occident.

Lucie Khahoutian, qui a récemment développé une pratique de broderie et de tissage, a choisi pour sa carte blanche de réaliser ses œuvres en collaboration avec l’Atelier Montex, résident du 19M et spécialisé dans la confection de broderies dans la plus pure tradition française. Pour l’artiste, la collaboration avec l’Atelier Montex est « vite devenue une évidence ».

« En parcourant leurs archives, j’ai été frappée par le nombre de références qui m’évoquaient l’imagerie traditionnelle caucasienne, que ce soit par les formes, les textiles ou les couleurs. En utilisant des archives photographiques de ma famille, je mets mon histoire au centre du projet. Ces images, travaillées et mises en forme par l’Atelier Montex, racontent – avec différents styles de broderies et différents jeux de matières et épaisseurs – des récits de guerre, fuite, célébration, tradition et dévotion, mais sans jamais tomber dans un discours misérabiliste, avec des couleurs joyeuses et un style naïf quasi enfantin. » – Lucie Khahoutian

Fruits de la délicatesse des techniques de broderie de l’Atelier Montex et de l’univers visuel très figuratif de Lucie Khahoutian, les cadres présentés ici soulignent l’ambition de l’artiste, et celle de la Galerie du 19M, de faire se rencontrer les techniques, les cultures, toujours au service de l’humain, de son passé et de son avenir.

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